Les 120 journées de Shaolin
TESSON Charles
Cahiers du cinéma n° 362-363
1984

18 dans le texte du document
  • Les 120 journées de Shaolin L’itinéraire de Liu Chia-Liang Charles Tesson L’erreur vis-à-vis de Liu Chia-Liang, dans « l’après Bruce Lee
  • . Liu Chia-Liang aime filmer des gens qui apprennent le kung-fu et s’y emploient ferme. Il croit aux vertus de l’enseignement et à son dispositif
  • , infiniment reproductible. Raison pour laquelle il ne peut y avoir de place pour les stars dans le système de Liu Chia-Liang sinon des acteurs-élèves
  • . Des « apôtres » du kung-fu en quelque sorte. Cinéma et enseignement des arts martiaux ? En 1975, Liu Chia-Liang a le choix entre faire du cinéma ou bien
  • perméable de la comédie, Liu Chia-Liang étant à lui-seul l’instigateur d’un nouveau genre : le « kung-fu conjugal ». Au sein d’un couple, le kung-fu
  • . Le regard que Liu Chia-Liang porte sur les arts martiaux est de nature anthropologique : il informe et répertorie. Les combats des Démons du karaté n’excèdent
  • . Traditionnellement, il appuie ou simule les coups donnés alors que chez Liu Chia-Liang il arrive à contre-temps des coups, sur les mouvements d’articulation du corps
  • de rythme Dans chaque film de kung-fu, il y a un temps pour se battre et un temps pour souffler. Avec Les Démons du karaté, Liu Chia-Liang brise ce rythme
  • de savoir, au prix de la résolution d’une énigme et de beaucoup de travail, et transfert d’images. Avec Liu Chia-Liang, le kung-fu, pour paraphraser Walter
  • (interprété par Liu Chia-Liang, au début de la chaîne du savoir), qui exécute naturellement sa boxe tandis que Liu Chia-Hui, dans le même plan, assimile
  • : un travail à la chaîne, un usinage de gestes. Le cinéma de kung-fu de Liu Chia-Liang finit là où le cinéma de cape et d’épée commence : on copie, on imite
  • ) ressemble à un puzzle frankensteinien, à une collection de morceaux hétérogènes. Le corps de kung-fu est aussi un montage. Dans un film de Liu Chia-Liang
  • qui en a (du kung-fu) sans en avoir (de sexe). À travers un genre réputé monotone, vite à court d’idées, Liu Chia-Liang a su très vite imposer un style
  • l’art de Liu Chia-Liang, je prendrais celle de Dirty Ho où deux amis en apparence, dégustent un vin tout en se battant, pour de bon, au kung-fu
  • leur fusion dans les codes de la vie ordinaire, la boucle est bouclée. À parcourir de film en film ce cercle infernal, le cinéma de Liu Chia-Liang démontre
  • , s’il en est encore besoin, que les arts martiaux en général et le kung-fu en particulier ont beaucoup de choses à dire et à apprendre au cinéma. Avec Liu Chia-Liang
  • Chia-Liang le cinéaste le plus stimulant et le plus original dans le paysage actuel de Hong-Kong (la valeur de son cinéma excédant de loin toute notion
  • ), ne constitue pas l’attrait majeur de son cinéma mais devient au contraire une base qui ouvre de nouvelles perspectives au cinéma de kungfu. Ce qui fait de Liu

Shao Lin san shih liu fang (La Trente-sixième chambre de Shaolin)
LIU Chia-Liang
1977
Hong Kong

1 dans Réalisateur, réalisatrice
  • LIU Chia-Liang

Zhong hua zhang fu (Les Démons du karaté)
LIU Chia-Liang
1978
Hong Kong

1 dans Réalisateur, réalisatrice
  • LIU Chia-Liang